«Plutôt que de remercier la charité de Bernard Arnault, le gouvernement ferait mieux de s’occuper du partage des richesses, de taxer ces milliardaires spéculateurs, de leur faire réellement payer les impôts qu’ils doivent au pays. Les gens pourraient manger à leur faim»
A noter que tout ce petit monde ne fait de toute façon pas œuvre de charité juste par bonté d’âme. Depuis la loi Garot de 2016 sur le gaspillage, les magasins alimentaires de plus de 400 m² sont obligés de donner à des associations leurs invendus encore consommables.
A la faveur d'un événement que je raconte, dans le livre, une chose qui s'est passé à l'école avec ma fille, je me suis souvenue de cette carte postale à laquelle je n'avais pas pensé pendant 20 ans.
Et j'ai voulu absolement savoir qui nous l'avait envoyée, alors pour cela, j'ai mené une enquête.
... J'ai résolu cette enquête au bout de trois ans.
Présentatrice : L'antisémitisme ne se résume pas à ces actes visibles, il est diffus. Il est aussi dans les agressions verbales ou sur internet. Qu'est-ce qu'il faudrait mettre en place pour lutter contre ces actes antisémites en 2021 ?
Anne B : Ce qui est sûr, c'est qu'au fur et à mesure où j'écrivias le livre, j'a commencé à l'écrire il y a quelques années, petit à petit les témoins disparaissait, il y a la mort de Simone Veil, la mort de Marceline Loridan, etc...
Au fur et à mesure, je me disais que c'est important de décrire ce livre parce que nous sommes les petites fille de Simone Veil, de Marceline Loridan...et donc comme eux disparaissent et ne pourront plus témoigner, nous, nous devons continuer de transmettre.
Il y a tous moments qui pour moi étaient très difficile et dur à écrire, c'est tout ce qui se passe à Pithiviers, évidemment l'arrivée à Auschwitz et tout le passage du retour des déportés au Lutétia.
D'abord, je me suis posé la question de mon statue. C'est à dire dans quelle mesure, moi, j'ai le droit d'écrire là-dessus.
J'ai résolu le problème que je me posais moi-même en me disant les derniers témoins sont en train de disparraître, il n'y aura plus personne pour pouvoir dire et raconter, j'y étais.
Comme ils sont en train de disparraître, il est nécessaire qu'une nouvelle génération arrivent et disent. Voila, ce qui s'est passé. Donc, je me suis autorisé à parler ainsi de Pithiviers, d'Auschwitz et de Lutétia.
